Le cheval Criollo et la vie des gauchos d'Amérique du Sud

« Caballito criollo del galope corto, del aliento largo y del instinto fiel »… Petit cheval Criollo au galop court, au souffle long et à l’instinct fidèle… Fan de traditions, de morceaux de guitare au coin du feu ? Ne cherchez plus, l’Amérique du Sud est faite pour vous ! Entre Gauchos, chevaux de race Criollo et grandes fêtes comme le « Jour de la tradition » (Día de la Tradición) en Argentine ; voici ce que vous avez à retenir avant de franchir le pas !

Origines du cheval Criollo

Signifiant « créole » en Espagnol, le Criollo (aussi écrit Crioulo) est une race de cheval originaire du Chili, de Cuba et de l’Uruguay. Plus précisément, ces équidés sont les descendants de chevaux ibériques s’étant échappés à l’époque de la conquête espagnole.

Bien que l’appellation soit générale, cela fait en fait référence à plusieurs races de chevaux d’Amérique du Sud :

• Le Criollo Argentin

Il s’agit de l'une des races les plus connues. Le Cheval Criollo argentin est issu de croisements entre des chevaux d’anciens conquistadors espagnols, des chevaux Pure race Espagnole et des chevaux Barbes. Ayant le pied sûr, cet équidé était initialement utilisé comme cheval de chasse et comme cheval de travail.

Il est très réputé au sein des Haciendas pour son travail (grandes exploitations Sud-américaines). Des tentatives de croisement eurent lieu, notamment avec les Pur-Sang, mais les expériences cessèrent devant le risque qu’elles représentaient pour la race.

Ainsi, le Criollo Argentin est laissé à l'état sauvage jusqu'à ses 3 ans, âge auquel les éleveurs les récupèrent pour les mettre au travail et les monter.

• Le Criollo

C’est l’une des races Criollo, celle-ci étant originaire du Brésil. Les ancêtres du cheval Criollo sont les mêmes que ceux du Criollo Argentin (chevaux d’anciens conquistadors espagnols, des chevaux Pure race Espagnole et des chevaux Barbes).

• Le Criollo Chilien

Ce sont tout simplement les chevaux Criollo du Chili.Encore aujourd’hui, ces chevaux se trouvent en Amérique du Sud et peu dans le reste du monde. L'Argentine, le Brésil, le Chili, Cuba, le Paraguay, et l'Uruguay sont d’ailleurs membres de la FICCC (International Federation of Criollo Horse Breeders).

 

Histoire du Criollo

Après être redevenus sauvages, ces chevaux ont su s’adapter à leur nouvel environnement et s’endurcir. Les indigènes et gauchos ont donc commencé à les utiliser pour travailler avec le bétail.

En effet, les gauchos sont un peu les cow-boys d’Amérique du Sud ! Ces gardiens de troupeaux ont su développer leur propre culture, riche en couleurs, en chansons et en traditions plus belles les unes que les autres !

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A l’origine, les gauchos étaient espagnols ou métisses et luttaient contre les indigènes refusant la colonisation. Travaillant à leur compte, ils élevaient du bétail et en chassaient pour leur cuir.

Au fil du temps et encouragés par la création des Haciendas, les gauchos se sont cantonnés à de l’élevage et au dressage de chevaux – sans rien renier à leur culture et traditions.

On peut également préciser qu’ils ont acquis leur bonne réputation & symbole fort dans l’imaginaire collectif en s’engageant dans les guerres d’indépendances.

Encore aujourd’hui, les enfants apprennent à monter à cheval dès le plus jeune âge, et à l’adolescence sont souvent capables de maîtriser des chevaux sauvages. Un lien profond les unis aux animaux.

Caractéristiques du cheval Criollo

Caractéristiques du cheval Criollo

Le cheval Criollo est un cheval rustique et puissant à la fois. Les longues années passées à l’état sauvage l’ont physiquement endurci.

Ayant le pied sûr et une grande endurance, ces équidés peuvent convenir à tous les cavaliers, expérimentés ou non. Très sociables, agréables et volontaires, il est difficile de ne pas s’attacher à ces chevaux tout aussi gentils que courageux.

Animaux intelligents, ils sont de même dotés d’une grande capacité d’adaptation et sont parfaits pour les activités d’extérieur telles que la garde des troupeaux, à l’occasion de trek, en équitation western mais aussi de façon plus surprenante… en polo !

Preuve de leur grande endurance et force physique, le suisse-argentin Aimé Tschiffely a traversé à dos de Criollo les trois Amériques (de Buenos Aires à New York soit un total d’au moins 21500 km) en l’espace de deux ans et demain entre 1925 et 1928 !

Ces compagnons de routes prénommés Gato et Mancha sont encore très célèbres de nos jours, symbole de force, de bravoure et de dévouement.

Contrairement aux autres races de chevaux, il n’est pas rare que ces équidés puissent vivre 40 ans, ils sont dotés d’une très bonne espérance de vie.

Morphologie du cheval Criollo

La morphologie de ces chevaux dépend en réalité de leur provenance, comme nous l’avons vu il existe plusieurs races. De façon générale, tous présentent une musculature imposante.

Ainsi, pour la race Criollo Argentin, le cheval toise en moyenne 1m40 à 1m55 pour certains males. Leur poids est généralement compris entre 430 kg et 460 kg. Ils sont dotés d’un crin fourni et d’une corne solide.

En ce qui concerne leur robe, elle dépend de même des individus mais on peut observer qu’elle est majoritairement alezane, baie, grise, etc … c’est aux éleveurs de favoriser certaines robes au travers de la sélection.

En ce qui concerne le Crioulo, son physique est très proche du cheval barbe : ces chevaux sont majoritairement grands et solides tout en gardant une certaine finesse et harmonie. Cet équidé tient la membrure forte d’un barbe alors que leur profil est tantôt concave tantôt rectiligne selon les individus.

Globalement, leur encolure est moyennement massive. Pour ce qui est de la taille, il n’y a pas de grande différence avec le Criollo argentin, ces chevaux sont de taille moyenne.

Une fête : Dia de la tradition (San Antonio del Areco)

Une fête : Dia de la tradition (San Antonio del Areco)

Impossible d’évoquer les gauchos sans mentionner le Día de la Tradición ! C’est en Juillet 1926 que fut publié le roman gauchesco Don Segundo Sombra, écrit par Ricardo Güiraldes, puis sorti de l’imprimerie de Don Francisco Colombo.

Sans réellement le savoir, c’est de cette façon que San Antonio de Areco anticipa la création du « Jour de la Tradition ».

Dans les faits, on relève que c’est au cours de l’année 1939, alors que le Musée et le Parc Ricardo Güiraldes venaient d’être inaugurés ; que fut institué nationalement le Jour de la Tradition, à l’initiative du maire de San Antonio de Areco (Monsieur Don José Antonio Güiraldes) et du gouverneur de la province de Buenos Aires (le Dr Manuel Fresco). Une loi ordonna d’ailleurs sa célébration à San Antonio de Areco et à Lujan.

Enfin, ce n’est qu’en 1984 que la législature provinciale ajouta décréta San Antonio de Areco, siège permanent du Jour de la Tradition.

Situé à une centaine de kilomètres de Buenos Aires, le village de San Antonio de Areco est ainsi devenu la capitale de la culture des gauchos.

Célébré annuellement le 10 novembre, le jour du Día de la Tradición, le village accueille des milliers de gauchos venus se rassembler pour célébrer ce jour de fête. Vêtus de costumes traditionnels, les parades n’en sont que plus magnifiques !

Toute la journée, défilés, jeux et spectacles équestres s’enchainent pour le plus grand plaisir des locaux et des touristes. Une expérience unique au cœur des terres argentines et en immersion totale dans une culture ancestrale…

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