La culture équestre au Maroc

Le maroc a une très ancienne culture équestre, avec une race ancienne: le cheval barbe

Le cheval Barbe du Maroc

Le cheval Barbe est une des plus anciennes races au monde puisque l’on trouve des traces de son existence jusqu’à 4000 ans av JC.
Au temps des Romains, les empereurs demandés d’aller chercher les guerriers et leurs chevaux au royaume de Carthage, afin de grossir les rangs de leur armée, dans le but d’envahir la Gaules et l’Europe.
A l'époque romaine les empereurs envoyaient chercher au royaume de Carthage ces fameux. La robustesse, l'endurance et la rusticité de ce cheval auquel s’ajoute une faculté exceptionnelle d'assimilation et de compréhension faisait déjà la réputation du barbe.
Strabon (58 av. JC, 25 après JC) rapporte dans ses écrits de quelle manière les cavaliers numides d’'Afrique du nord montaient leurs chevaux "sans frein" c'est à dire sans harnachement, sans enrênement et sans mors.
Louis XIV, Napoléon, Henri IV et bien d’autres doivent leurs plus belles victoires grâce au cheval Barbe. En 1918, c'est la Cavalerie d'Afrique et son cheval "l'arabe barbe" qui sauva l'honneur des troupes à cheval en offrant à la France la dernière victoire de la guerre : Uskub ; le 29 septembre 1918.
La morphologie et la taille du barbe, se sont développées de façon différentes selon les régions d’Afrique du Nord. Dans les plaines littorales fertiles et arrosées de l'Algérie et du Maroc il est plus lourd et plus grand que dans les montagnes algériennes, marocaines et tunisiennes où il est plus trapu. C’est en haut des plateaux algériens, vers la frontière ouest de la Tunisie, que l’on trouve un cheval barbe bien développé, harmonieux et bien alimenté.
Même s’il existe différents types de barbes, ils partagent une morphologie commune de cheval porteur et efficace : un dos court parfois tranchant, une croupe “en pupitre”, une encolure courte, des sabots plutôt petits, cylindriques et durs. Le cheval barbe toise couramment de 1,50m à 1,55m au garrot et ses crins sont fournis.
La caractéristique du cheval barbe c’est la présence d’une cinquième vertèbre lombaire. Cela lui permet de se fatiguer moins vite les muscles suspenseurs. Ce qui explique sa capacité à résister et à être endurent, tout en restant souple de son dos.
Si la morphologie idéale du Barbe est précisée, celle de l’arabe-barbe ne peut l’être. Elle est fonction du pourcentage de sang arabe de chaque individu, lui même fonction de l’usage auquel on le destine (sport, endurance, obstacle, dressage, attelage, polo etc...).

La Fantasia au Maroc

Le terme Fantasia, signifie « divertissement », quelques soit son origine (latine ou européenne). C’est le symbole de la virtuosité guerrière. La fantasia a été rendu célèbre grâce au tableau de Delacroix. Elle assure la continuité des coutumes équestres militaires. Au XIXème siècle, elle reproduisait les glorieux assauts de la tactique militaire arabe et berbère. Aujourd’hui le coup d’arbalète a été remplacé par la charge de poudre. Agé au minimum de quatre ans, le dressage des chevaux Barbes ou Arabes-Barbes, répond à des règles spécifiques. Le cavalier et son compagnon doivent connaitre l’enchaînement exact des figures préparées en groupe. Les équipes sont composées de deux à vingt cavaliers. La cohésion de groupe est essentielle. Les cavaliers s’élancent au cri du signal « Hadar l’khayle ! » (les chevaux sont prêts !) et doivent terminer la course en tirant simultanément un coup de fusil en l’air. Pour synchroniser les tirs et n'entendre qu'une seule détonation, ces cavaliers sont "dirigés" par un chef qui leur indique à quel moment tirer en l'air en criant « Hadar Lamkahal ! » (A vos fusils !). C'est ensuite l'intensité des « youyous » des femmes qui détermine les vainqueurs.
Une technique équestre est indispensable pour effectuer ces prouesses techniques. Agilité, audace et courage sont des qualités plus que nécessaire. Les cavaliers sont vêtus d’une combinaison blanche, d’une ceinture nouée par derrière, et d’un « haïk » pièce d’étoffe dans laquelle ils sont drapés. Des babouches hautes au pied, ils portent aussi en bandoulière une petite sacoche de cuir contenant des extraits du Coran, et d’un poignard recourbé. Soie brodée, cuirs maroquinés, métaux dorés ou niellés, les chevaux exhibent également des harnachements fastueux.
Répandue dans une large majorité des régions du Royaume, cette démonstration tribale a perduré en devenant une tradition rurale et religieuse. Elle est pratiquée pour fêter la mousson (Moussem) et en parallèle un saint protecteur ou guérisseur de la tribu.
On peut parfois, assister à cet évènement lors d’une manifestation politico-culturel locale ou fêtes très importantes.

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